LA MÉTHODE PILATES & SES BIENFAITS |
L'Organisation Mondial de la Santé (OMS), définit
la santé comme « un état complet de bien-être physique, mental et social et ne consiste pas seulement à une absence de maladie ou d’infirmité (1946) ». La pratique de la Méthode Pilates est en adéquation avec cette définition, puisque de nombreux chercheurs se sont penchés sur la Méthodes Pilates et ses bienfaits au niveau de la santé à travers des études scientifiques sur différents types de population. La Méthode Pilates est une méthode douce (placement précis, respiration profonde, mouvement lent) qui vise à renforcer (impact musculaire) les chaînes profondes du corps. Elle a pour objectif la réalisation de mouvements efficients et fonctionnels en minimisant l’activité des muscles inutiles pour l’action souhaitée, contribuant ainsi à l’amélioration de la performance. De plus, son travail basé sur l’allongement des membres, est responsable d’un recrutement en premier des muscles lents dits posturaux (stabilisant les membres, protégeant ainsi les articulations), puis des muscles rapides dits superficiels (permettant le mouvement). Cette hiérarchie de recrutement engendre donc une optimisation de l’effort et une protection des articulations. Les muscles posturaux, profonds sont des muscles antigravitaires. L’auto grandissement, ou l’allongement consiste en une lutte contre la gravité. C’est donc logiquement que, en luttant contre la gravité il y a recrutement des muscles profonds1. Elle favorise sur un plan général2;3, une maîtrise mentale, une colonne vertébrale soutenue, une vie sexuelle tonique, une allure embellie (perte de poids4;5, silhouette plus élancée, étirement corporel général…). Sur le plan physiologique, une amélioration de la souplesse6 et de l'amplitude articulaire, de la force, de l’endurance et de la puissance musculaire. Sur le plan psychologique7;8, il y a une amélioration de l’humeur, de la motivation et de l’attention. Et enfin sur le plan moteur, un meilleur contrôle du centre, de la posture statique et dynamique et de la coordination intra et inter membre. Prenons l'éxemple d'une étude récente9 qui a voulu mettre en avant l'efficacité de la Méthode Pilates chez des hommes et des femmes sains et actifs. Cinquante sujets ont été récruté pour cette étude, ils ont été répartis de manière aléatoire en deux groupes. Un groupe expérimental de 25 sujets pour participer à 12 semaines de cours de Pilates de niveau 1, pour une heure par séance, deux fois par semaine et un groupe control de 25 sujets. La pratique consistait à 25 exercices distincts axés sur l'endurance musculaire, la flexilité de l'abdomen, du bas du dos et des hanches. Suite à cet entraînement, cette étude démontre une amélioration significative de l'endurance abdominal, de la souplesse des ischio-jambiers et de l'endurance musculaire du haut du corps. Pour conclure, cette étude suggère que les individus peuvent améliorer leur endurance et la souplesse musculaire en pratiquant des exercices de la Méthodes Pilates de faible intensité qui ne nécessitent pas de matériel ou d'un haut niveau de compétence. |
1. BRENT D. ANDERSON, 2000 2. E. HERMAN 2000 3. LANGE, C. ET AL., 2000. 4. Jago R, Jonker ML, Missaghian M, Baranowski T. Effect of 4 weeks of Pilates on the body composition of young girls. Prev Med. 2006 ; 42 :177-80. 5. G. BALTACI, ET AL. 2006 6. Segal NA, Hein J, Basford JR. The effects of Pilates training on flexibility and body composition: an observational study. Arch Phys Med Rehabil 2004;85:1977–81. 7. Caldwell K, Harrison M, Adams M, Triplett NT. Effect of Pilates and taiji quan training on self-efficacy, sleep quality, mood, and physical performance of college students. J Bodyw Mov Ther. 2009 ;13 :155-63. 8. Eyigor S, Karapolat H, Yesil H, Uslu R, Durmaz B. Effects of pilates exercises on functional capacity, flexibility, fatigue, depression and quality of life in female breast cancer patients: a randomized controlled study. Eur J Phys Rehabil Med. 2010. 9. Kloubec JA. Pilates for improvement of muscle endurance, flexibility, balance, and posture. J Strength Cond Res. 2010;24:661–667. |